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Troisième étape

« Nous avons décidé de confier notre volonté et notre vie aux soins de Dieu tel que nous le concevions. »

Extrait de l’ouvrage de Narcotiques Anonymes,
Guides de travail des étapes de Narcotiques Anonymes,
édition 2002, p. 25. à p. 36.

Chapitres

Introduction

Nous avons travaillé les deux premières étapes avec notre parrain. Nous avons capitulé et avons fait preuve de bonne volonté en essayant de pratiquer quelque chose de nouveau. Cela nous a remplis d’un profond sentiment d’espoir. Cependant, si cet espoir ne se traduit pas immédiatement en actes, il s’évanouira, et nous nous retrouverons à notre point de départ. L’acte qu’il s’agit à présent de poser est précisément le travail de la troisième étape.

La troisième étape est une décision

L’acte primordial que suscite la troisième étape est une décision. L’idée d’avoir à décider peut nous effrayer, et en particulier lorsque nous voyons ce que représente la décision à prendre au cours de cette étape. Prendre une décision, qu’elle qu’en soit la nature, est un acte que la plupart d’entre nous ont oublié de pratiquer depuis longtemps. Récemment encore, les décisions nous étaient imposées par la dépendance, par les autorités ou simplement par défaut, car nous refusions d’assumer la responsabilité de décider quoi que ce soit pour nous-mêmes. Devoir associé à la décision de la troisième étape la notion de confier notre volonté et notre vie aux soins d’une entité que la plupart d’entre nous ne conçoivent « pas » encore, peut nous dépasser complètement. Il se peut alors que nous commencions à imaginer un raccourci ou un moyen plus facile de travailler le programme. Penser ainsi est dangereux car, lorsque dans notre programme nous essayons les raccourcis, nous court-circuitons notre rétablissement.

La décision de la troisième étape peut paraître trop importante pour être prise d’un seul coup. En fragmentant cette étape pour la rendre moins difficile, les craintes qu’elle provoque en nous et les pensées dangereuses qui en découlent, peuvent s’atténuer. La troisième étape n’est qu’une partie du chemin qui nous conduit de la dépendance au rétablissement. La décision de la troisième étape ne signifie pas qu’il faille soudain changer entièrement notre façon de vivre. Les changements fondamentaux se produisent progressivement, à mesure que nous travaillons à notre rétablissement, et tous ces changements requièrent notre participation. Nous ne devons pas craindre que cette étape produise sur nous des effets que nous ne sommes pas préparés à subir, ou qui risquent de nous déplaire.

La décision de nous en remettre

Il est significatif que cette étape suggère de confier notre volonté et notre vie aux « soins » de Dieu tel que nous le concevons : ces mots sont particulièrement importants. Avec le travail de la troisième étape, nous permettons à quelqu’un ou à quelque chose de prendre soin de nous, non pour nous contrôler ou mener notre vie à notre place. Cette étape ne sous-entend pas que nous allons nous transformer en de simples robots incapables de vivre notre propre vie. Elle ne confortera pas non plus ceux qui trouvent attrayant de ne pas assumer leurs responsabilités. Au lieu de cela, nous prenons une simple décision : celle de changer de direction, de cesser de nous rebeller contre le cours des événements naturels et logiques qui surviennent dans notre vie, de cesser de nous épuiser en tentant de prendre en charge tout ce qui arrive comme si nous étions responsable de la terre entière. Nous acceptons qu’une puissance supérieure à nous-mêmes soit plus apte que nous à prendre soin de notre volonté et de notre vie. Nous favorisons la démarche spirituelle du rétablissement en commençant par explorer notre compréhension personnelle du mot  » Dieu « .

A « Dieu » tel que nous le concevons

Au cours de cette étape, chacun doit parvenir à définir ce que signifie pour lui le mot  » Dieu « . Notre compréhension n’a pas à être complexe ou complète. Elle n’a pas non plus à être identique à celle des autres. De plus, nous pouvons constater que, si nous savons avec certitude ce que Dieu « n’est pas » pour nous, en revanche, nous ne savons pas ce qu’il « est », et cela est bien ainsi. L’essentiel est de rechercher ce qui, au cours de notre rétablissement, nous permettra de développer notre compréhension de Dieu. Notre concept de Dieu évoluera au fur et à mesure que nous progresserons dans le rétablissement. Travailler la troisième étape nous aidera à découvrir celui qui fonctionne le mieux pour nous.


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