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Troisième étape (1/6)

Décider

Comme nous l’avons vu précédemment, nous pouvons être déconcertés à l’idée de prendre une décision importante. Cela peut nous intimider ou nous dépasser. Nous pouvons avoir peur des résultats ou de l’engagement que cette décision implique. Nous pensons peut-être qu’il s’agit d’un acte posé « une fois pour toutes » et pouvons alors avoir peur de le faire convenablement, ou de ne plus avoir l’occasion d’y revenir plus tard. Cependant, confier notre volonté et notre vie aux soins de Dieu tel que nous le concevons, est une décision que nous « pouvons » prendre très souvent, quotidiennement au besoin. En effet, si, par laisser-aller, nous ne voulons pas courir le risque de perdre notre rétablissement, nous découvrirons qu’il est nécessaire de prendre cette décision régulièrement.

Dans cette décision, il est essentiel d’impliquer notre cœur et notre esprit. Bien que le mot « décision » semble principalement s’apparenter au domaine du mental, nous avons besoin d’effectuer un travail pour aller au-delà d’une simple compréhension intellectuelle et pour intérioriser ce choix.

Extrait de l’ouvrage de Narcotiques Anonymes,
Guides de travail des étapes de Narcotiques Anonymes,
édition 2002, p. 28.
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Pourquoi la prise d’une décision est-elle au centre du travail de cette étape ?

Le verbe central de l’énoncé de la 3ème étape est “décider”. Ce verbe d’action est employé à la première personne du pluriel, parce que c’est ensemble que nous le pouvons, et au passé composé parce que cette décision est entériné. Une décision est donc bien prise au centre du travail de la troisième étape.

Puis-je prendre cette décision juste pour aujourd’hui ? Est-ce que j’éprouve des peurs ou des réserves à ce sujet ? Lesquelles ?

Oui, cette décision peut être prise juste pour aujourd’hui.

De la même manière qu’il m’a été confié cette précieuse clé du “juste pour aujourd’hui” pour arrêter de consommer, je peux aujourd’hui en faire l’usage dans tous les domaines de ma vie. Le sens de notre programme reste bien de se rétablir. Ainsi lorsque je rencontre une difficulté, quelque soit sa nature, je peux l’aborder uniquement dans le présent. Cette manière d’appréhender la dépendance, mais également la vie, est saine et constructive.

Non, je n’éprouve aucune peur ou réserve à ce sujet.

Au contraire, ce programme m’apparaît d’une grande liberté. Je le remarque par l’invitation à communier avec un Dieu tel que je le conçois et à agir juste pour aujourd’hui. Cette liberté entraîne une tolérance inclusive me préservant sur le chemin du rétablissement.

Il est nécessaire de se rendre compte que prendre une décision ne signifie rien si cela n’est pas suivi d’une action. Par exemple, le matin, nous prenons la décision de sortir, et puis finalement nous passons toute la journée à la maison. Agir ainsi rend inutile la décision initiale, et la laisse sans plus de signification que n’importe quelle pensée qui nous traverse la tête.

Quelle action ai-je entreprise pour concrétiser ma décision ?

En ce début de 3ème étape je concrétise ma décision de confier ma volonté en m’ouvrant davantage aux principes spirituels. Je tente par exemple de renoncer le plus possible aux fruits de mes actions. Je ne cesse pas d’agir, bien au contraire, mais je laisse le résultat de ces actions entre les mains de ma puissance supérieure. De la même façon je m’évertue également à vivre le plus possible dans le présent.

Quelles sont les domaines de ma vie que j’ai du mal à confier ? Pourquoi, est-il important que je les confie ?

Il n’y a aucun domaine de ma vie que je ne saurais confier à Dieu, tel que je Le conçois.


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