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Septième étape (4/5)

Principes spirituels

Dans la septième étape, nous nous concentrons sur la capitulation, la confiance et la foi, la patience et l’humilité. Dans la septième étape, nous allons plus loin dans la capitulation. Ce qui, à la première étape, débutait par la reconnaissance de notre dépendance, implique à présent la reconnaissance des déficiences qui vont de pair avec elle. Nous poussons aussi notre capitulation de la deuxième étape à un degré plus profond. Nous en venons à croire qu’une puissance supérieure peut avoir davantage de ressources que nous pour nous aider à rester abstinents ; nous nous tournons également vers cette puissance pour nous soulager de nos déficiences. Avec le temps, nous plaçons de plus en plus notre confiance en une puissance supérieure ainsi qu’en notre rétablissement.

Extrait de l’ouvrage de Narcotiques Anonymes,
Guides de travail des étapes de Narcotiques Anonymes,
édition 2002, p. 77. à p. 78.
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Ai-je accepté mon impuissance envers mes déficiences et envers ma dépendance ? Développer.

Oui, je crois avoir accepté mon impuissance envers ma dépendance et mes déficiences.

  • Envers ma dépendance parce que tant que j’ai tenté de gérer ma consommation mon problème est resté entier. C’est seulement lorsque j’ai capitulé devant ma dépendance que le rétablissement est devenu possible.
  • Envers mes déficiences parce que le même processus est à l’œuvre que celui de ma dépendance.

Quel degré de capitulation ai-je atteint ?

C’est sans aucune réserve que j’ai totalement capitulé devant ma dépendance aux produits modifiant le comportement. Je peux encore nuancer ma capitulation vis-à-vis de mes déficiences. Non que j’y demeure attaché comme une moule à son rocher mais parce que ces déficiences fondent aussi ce que je suis. Cela prendra du temps et je me hâte lentement. Comme je suis déterminé à migrer vers une meilleure version de moi-même, je conserve ma capitulation dans ma ligne de mire.

Les principes spirituels de la confiance et de la foi sont au cœur de la septième étape. Nous devons avoir assez confiance en notre puissance supérieure pour lui confier nos déficiences. Nous devons être convaincus qu’elle va s’en charger, sinon, à quoi sert la foi lorsque nous lui demandons de nous en libérer ? Nous devons nous garder d’apprécier la manière dont Dieu s’y prend pour enlever nos défauts. Il n’est pas difficile de voir où cela peut mener lorsque, après un certain temps, nous voyons que certains défauts de caractère sont encore présents. Nous nous concentrons plutôt sur ce que nous devons accomplir dans cette étape : demander humblement, pratiquer les principes spirituels et laisser Dieu agir. Les résultats de la septième étape peuvent ne pas se matérialiser immédiatement, mais ils apparaîtront en temps et lieu.

Suis-je persuadé que ma puissance supérieure éliminera mes défauts de caractère ou me libérera de la compulsion qui en découle ? Suis-je convaincu que le travail de cette étape me fera devenir quelqu’un de meilleur ?

J’ai toute confiance en ma Puissance Supérieure. Je suis donc persuadé qu’Elle éliminera mes défauts de caractère ou me libèrera de la compulsion qui en découle. Je crois cependant que cela prendra du temps. Il s’agira nécessairement pour moi de poursuivre de me rétablir en travaillant mes douze étapes. 

Je suis tout à fait convaincu que le travail des douze étapes me fera devenir quelqu’un de meilleur. Les étapes 6 et 7 tout particulièrement concernant mes défauts de caractère.

Grâce au résultat donné par le travail de cette étape, de quelle façon s’approfondit ma foi en Dieu tel que je le conçois ?

Constater que mes déficiences me sont enlevées approfondi ma foi en Dieu. De quelle façon ? Davantage de confiance, d’amour et de contact conscient.

Dans ce travail de toute une vie que représente cette étape, la confiance et la foi ne peuvent suffire à nous accompagner ; nous devons également avoir recours à la patience. Même s’il y a longtemps que nous demandons que nos déficiences soient enlevées, nous devons continuer d’être patients. Il est possible qu’en réalité l’impatience soit l’une de nos déficiences. Nous pouvons considérer comme des cadeaux les moments où nous devons attendre, les moments où nous devons spécialement pratiquer le principe de la patience. Après tout, la façon la plus sûre de progresser consiste à franchir les obstacles que nous rencontrons dans notre cheminement spirituel.

Dans quels domaines ai-je eu dernièrement l’occasion de progresser ? Qu’ai-je fait de ces occasions ?

Voici quelques zones de progrès récentes et comment je m’y inscris :

  • mettre en oeuvre le programme en 12 étapes : je consulte mon tableau de bord d’alertes émotionnelles, j’utilise ma caisse à outils de rétablissement préventifs et curatifs pour désamorcer le processus obsessionnel et compulsif, je m’inscris durablement dans un courant ascensionnel ;
  • être en lien : je donne toute mon attention à ma puissance supérieure, à ma marraine, à mes filleuls, à mes amis, aux membres de la fraternité et aux personnes qui m’entourent en général ;
  • me libérer de la peur existentielle : je m’en réjouis chaque jours, je tente de communiquer cela à mes proches ;
  • être heureux : je me satisfais du moment présent, je cultive la gratitude pour ma situation actuelle ;
  • gagner de l’argent : je dresse des perspectives de vie meilleure (déménagement, services), je me libère de la peur.

Enfin, au cours du travail de cette étape et avant les autres principes, nous devons poursuivre la pratique de l’humilité. Avec les questions qui suivent, il est relativement aisé de voir si nous abordons cette étape avec humilité :

Suis-je convaincu qu’à elle seule, ma puissance supérieure peut enlever mes déficiences ? Ou bien ai-je essayé de le faire moi-même ?

Je suis convaincu qu’à elle seule ma puissance supérieure est capable de tout, à fortiori, d’enlever mes déficiences. Je ne néglige cependant pas la bonne volonté personnelle que j’ai à mettre dans cette étape (comme pour les autres).

Ai-je ressenti de l’impatience en constatant que mes déficiences n’avaient pas été enlevées immédiatement après avoir fait la demande ? Ou bien ai-je confiance qu’elles me seront enlevées lorsque Dieu le jugera bon ?

Je ne crois pas que le rétablissement de la maladie de la dépendance soit spontané. Pas davantage d’ailleurs que l’élimination de mes défauts de caractère. Il s’agit bien de processus de transformation sur le long terme. La patience est donc de mise (évoqué notamment dans les 3P : patience, prudence et persévérance). De plus, j’adhère à l’idée que “je propose et que Dieu dispose”. Je ne suis donc pas en position d’exiger quoi que ce soit. Je m’en remets à ma puissance supérieure en toute confiance.

Est-ce que récemment, ma manière de voir s’est déformée ? Ai-je commencé à me croire plus important ou plus fort que je ne le suis réellement ?

Il ne me semble pas constater que ma manière de voir s’est déformée ou de me croire plus important ou plus fort que je ne le suis réellement. Je conserve cependant un doute raisonnable sur ces sujets en m’en remettant aux alertes éventuelles de mon entourage (notamment mon parrain / ma marraine).


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