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Septième étape (5/5)

En route

Arrivés à ce point, nous pouvons nous demander ce que nous sommes supposés ressentir. Nous avons demandé à Dieu, tel que nous le concevons, de nous enlever nos déficiences ; nous avons pratiqué fidèlement les principes de notre programme au mieux de notre capacité. Cependant, il est possible que nous nous laissions, une fois de plus, emporter sans y penser par nos défauts et que nous soyons encore en train de nous battre avec eux. Bien sûr, nous ne consommons plus, et notre vie, vue de l’extérieur, s’est probablement amélioré ; nos rapports avec les gens sont peut-être plus stables, mais avons-nous changé ? Nous sommes-nous améliorés ?

Avec le temps, nous verrons ce que Dieu produit dans notre vie. Mais aujourd’hui, nous sommes peut-être surpris par notre degré de maturité ou de spiritualité face à une situation qui, autrefois, ne nous aurait certainement pas conduits à agir de manière spirituelle. Un jour, nous nous apercevrons que certains de nos agissements nous sont devenus étrangers, comme l’étaient les principes spirituels au moment où nous avons commencé à les mettre en pratique. Après une telle révélation, nous pouvons nous remémorer la personne que nous étions lorsque nous sommes venus à NA pour la première fois et voir combien, à présent, nous ressemblons peu à cette personne.

Extrait de l’ouvrage de Narcotiques Anonymes,
Guides de travail des étapes de Narcotiques Anonymes,
édition 2002, p. 78. à p. 79.
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Dans quelles circonstances ai-je pu éviter de me laisser emporter par un défaut de caractère pour le remplacer par un principe spirituel ? Est-ce que je reconnais en cela l’œuvre de Dieu dans ma vie ?

Pour illustrer ma réponse, voici deux exemples de défauts de caractère que j’ai pu remplacer par un principe spirituel et les circonstances qui ont pu en découler : 

  • mon perfectionnisme exacerbé et ma tendance à contrôler switché par le fait de m’en remettre à ma puissance supérieure : je poursuis par exemple de préparer mes interventions professionnelles (négociations, prises de parole en public…) en me limitant dorénavant à définir simplement le but et la trame. Je favorise mon lâcher prise et l’adaptation à la situation. Je participe donc davantage de l’instant présent plutôt que de me battre avec moi-même pour faire entrer le déroulement et le dénouement de la situation dans le cadre que j’avais prédéfini.
  • ma procrastination switché par la confiance et la foi (là où avant la peur prédominait et me faisait repousser au lendemain) : je poursuis par exemple de remplir mes tâches administratives mais dorénavant dans la confiance et le détachement et plus dans un contexte phobique. Dans ces conditions, je traite les tâches au fur et à mesure et n’accumule plus de retard, je ne croule plus sous un amas de tracas insurmontable et terrorisant.

Je reconnais en cela l’œuvre de Dieu, tel que je Le conçois, car c’est bien parce que je mets mes pas dans les siens qu’une transformation positive est à l’œuvre.

Quelles déficiences ont perdu de leur pouvoir, ou ont été ôtées de ma vie ?

Comme je l’évoquais pour exemple à la question précédente, le perfectionnisme et la procrastination sont des déficiences qui ont perdu de leur pouvoir. Je peux également citer l’égocentrisme et l’isolement.

En quoi la septième étape nourrit-elle un sentiment de sérénité ?

La septième étape nourrit un sentiment de sérénité parce qu’elle permet de prendre conscience de l’évolution positive qui est à l’œuvre. La mesure du chemin parcouru conforte dans l’idée de rétablissement.

Nous commençons à mener une vie plus spirituelle. Nous ne passons plus notre temps à réfléchir à ce que nous allons “obtenir” de notre rétablissement comme du reste et pensons plutôt à la façon dont nous pouvons apporter notre contribution. Les choses que nous faisons pour nourrir notre esprit deviennent des habitudes. Désormais, nous pouvons même éprouver un certain plaisir à les rechercher. Nous constatons que nous avons la liberté de choisir notre façon de percevoir les divers événements de notre vie. Nous cessons de nous lamenter sur les petits inconvénients comme s’il s’agissait de grandes tragédies. Quoi que la vie mette sur notre chemin, nous sommes capables de garder dignement la tête haute et de préserver notre intégrité. En devenant plus à l’aise avec notre propre spiritualité, notre désir de reconstruire nos relations fait son chemin. Nous entamons cette construction avec la huitième étape.


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