Confier
Choisir l’ordre dans lequel nous nous préparons à remettre notre volonté et notre vie aux soins de Dieu tel que nous le concevons est important. Dans cette étape, beaucoup d’entre nous adoptent l’ordre qui suit : d’abord, ils confient leur volonté et ensuite, progressivement, ils confient leur vie. Il semble plus facile de percevoir en premier la nature destructrice de notre volonté personnelle et la nécessité de la remettre à Dieu. Par conséquent, c’est généralement par cela que nous commençons. En revanche, il est plus difficile pour nous de comprendre le besoin de confier notre vie, de même que le processus pour parvenir à s’en remettre à Dieu.
Pour qu’il soit plus aisé de laisser notre puissance supérieure prendre soin de notre vie, nous devrons renforcer notre sentiment de confiance envers elle. Nous sommes en effet tout à fait capables de lui confier notre maladie de la dépendance, mais nous voulons conserver le contrôle sur les autres domaines. Nous pouvons lui faire confiance dans le domaine du travail, et non dans celui des relations avec les autres. Nous pouvons lui faire confiance pour se charger de notre conjoint, et non de nos enfants. Nous pouvons lui faire confiance pour veiller sur notre sécurité, et non sur nos finances. Beaucoup d’entre nous ont de la difficulté à lâcher prise complètement. Nous pensons faire confiance à notre puissance supérieure dans certains domaines de notre vie, et puis nous reprenons immédiatement le contrôle lorsque nous avons peur ou que les choses ne se passent pas comme nous le voulons. Il est nécessaire d’examiner la manière dont progresse notre capacité à lui faire confiance.
Que signifie pour moi “aux soins de” ?
“Aux soins de” signifie pour moi de déléguer, de confier, d’accorder la responsabilité de quelqu’un ou de quelque chose.
Que signifie pour moi confier ma volonté et ma vie aux soins de Dieu tel que je le conçois ?
Le verbe confier à deux sens majeurs :
- Remettre quelqu’un, quelque chose aux mains de quelqu’un, à sa garde : Confier les clefs de son appartement au gardien.
- Dévoiler ses sentiments intimes, dire quelque chose de confidentiel : Il m’a confié ses projets.
Ce que la troisième étape propose de confier c’est :
- Ma volonté : ce que je veux
- Ma vie : mes conditions et caractéristiques d’existence propres
Confier ma volonté et ma vie au sens de la troisième étape signifie donc pour moi de m’en remettre et/ou de dévoiler mes sentiments intimes à Dieu, tel que je le conçois, tant sur les conditions et les caractéristiques de mon existence propre que sur ce que je veux.
Dans quelle mesure ma vie serait-elle changée si je décidais de la confier aux soins de ma puissance supérieure ?
Si je décidais de confier ma vie aux soins de ma puissance supérieure :
- je me libérerais du fardeau de l’enchaînement des causes et des effets (détachement, sérénité, ) ;
- je me satisferais des résultats de mes actions quels qu’ils soient (humilité, sérénité) ;
- j’optimiserai ma sérénité, mon égalité d’humeur et ma capacité à relativiser tout événement.
De quelle manière est-ce que je laisse ma puissance supérieure intervenir dans ma vie ?
Je laisse ma puissance supérieure intervenir dans ma vie :
- En me soumettant, en m’en remettant : j’adhère à l’idée que ma PS m’est supérieure en tout point
- En accueillant : je tente d’aborder d’un oeil égal les évènements bons ou mauvais
- En renonçant aux fruit de l’action : Je me contente d’agir
- En accordant ma confiance : quoi qu’il arrive
Comment ma puissance supérieure prend-elle soin de ma volonté et de ma vie ?
Ma puissance supérieure prend soin de ma volonté et de ma vie en apportant systématiquement une réponse. Quelle que soit cette réponse, il est fondamental de remarquer qu’elle existe toujours. Il reste ensuite à m’adapter, à adopter la posture de compréhension de cette réponse, à y adhérer.
Dans la recherche de solutions à des situations particulières, m’est-il arrivé d’être incapable de lâcher prise et de faire confiance à Dieu ? Décrire.
L’exemple le plus frappant reste lorsque je suis déstabilisé intérieurement. Que cela soit dû à l’envahissement de mes émotions pour une raison ou une autre, d’un manque de sommeil ou d’une irritabilité quelconque, je ne suis plus réceptif et à l’écoute. Dans ces moments là, mon comportement est erratique, sans harmonie et peut être brutal. Je ne suis plus en phase avec mon environnement et je me braque.
M’est-il arrivé d’être capable de lâcher prise et de faire confiance à Dieu pour obtenir un résultat donné ? Décrire.
Je pense qu’aujourd’hui j’agis dans cet état d’esprit ou à minima j’y souscris. En tentant de recevoir le fruit de mes actions tel qu’il est et non tel que je souhaiterais qu’il soit, je lâche prise et je fais confiance à Dieu. Je parviens globalement à cet état d’esprit et j’accorde mon attention aux signaux d’une invariable dérive tels que la colère, la frustration, l’avidité qui sont mes gardes-fous. Ils m’alertent que j’entame de n’être plus capable de lâcher prise et de faire confiance à Dieu. Je me recadre alors au plus vite.
Confier notre volonté et notre vie aux soins de notre puissance supérieure, nécessite une forme d’action. Certains trouvent qu’une déclaration formelle faite régulièrement fonctionne bien. On peut aussi utiliser ceci, extrait de notre Texte de base : « Prends ma volonté et ma vie. Guide-moi dans mon rétablissement. Montre-moi comment vivre ». Pour beaucoup d’entre nous, cela semble contenir l’essence de la troisième étape. Cependant, nous sommes complètement libres de trouver nos propres mots ou de trouver une façon moins formelle de passer à l’action. Bon nombre d’entre nous sont persuadés que, chaque jour qu’ils passent sans consommer ou chaque fois qu’ils écoutent les suggestions de leur parrain ou marraine, ils accomplissent un acte qui concrétise la décision de confier leur volonté et leur vie aux soins de leur puissance supérieure.
De quelle manière est-ce que je confie ma vie et ma volonté ? Y a-t-il certains mots que je répète régulièrement ? Quels sont-ils ?.
Je crois fondamentalement à ma puissance supérieure. Plutôt qu’il n’y ait aucune existence, la vie s’exprime. Quoi que soit cette réalité, d’où qu’elle vienne, au fond, cela n’a guère d’importance. Ce qui compte c’est cette certitude d’exister et de l’incarner en qualité en tant qu’organisme vivant. Je suis cela. J’ai nécessairement à m’en remettre. Je peux avoir confiance.
J’ai besoin de me sentir au contact de ma puissance supérieure. Je peux effectivement mettre en oeuvre ce contact par les mots. Je peux prier. Je peux répéter par exemple la prière de la sérénité ou des formes de mantras plus personnel. Des mots peuvent se répéter, tels que : Dieu, Seigneur…
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