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Huitième étape (2/5)

Dresser notre liste

La première chose à retenir est qu’il ne s’agit pas d’une liste à faire mentalement dans sa tête. Il s’agit d’inscrire chaque nom et le tort que nous avons causé à la personne. Une fois sur la papier, il est difficile d’oublier quelqu’un ou de retomber dans le déni au sujet d’une amende honorable que nous aimerions ne pas avoir à faire. Si pour une raison ou une autre, nous ne pouvons écrire cette liste, nous pouvons nous servir d’un magnétophone ou de tout autre moyen jugé bon par notre parrain pour tirer le meilleur profit de cette étape.

Quand nous sommes prêts à commencer notre liste, nous nous asseyons, nous nous souvenons de tout ce que nous avons appris sur le mot “tort”, et commençons à écrire. Certains noms vont jaillir spontanément. D’autres peuvent nous venir en mémoire lorsque nous pensons aux torts que nous avons causés. Nous avons absolument besoin de reprendre notre quatrième étape pour chercher tout ce qui peut nous être utile.

Nous devrons inscrire tous les noms et toutes les situations qui viennent à l’esprit, même si nous sommes presque certains que notre parrain ou marraine jugera qu’une ou l’autre de ces situations ne nécessite aucune amende honorable de notre part. Lorsque nous relirons la liste avec notre parrain ou notre marraine, il sera plus facile de rayer des noms plutôt que d’essayer de se rappeler ceux que nous aurions dû inscrire et que nous avons omis. De plus, il arrive parfois que nous nous souvenions d’un incident au cours duquel nous avons causé du tort, sans pouvoir cependant nous rappeler les noms des personnes impliquées. Dans ce cas, nous pouvons au moins mentionner l’incident sur notre liste.

Inscrire notre propre nom sur la liste peut sembler curieux à certains. On nous a peut-être dit, au début de notre rétablissement, que faire amende honorable envers soi-même était une forme d’égocentrisme, que nous devrions cesser de penser constamment à nous-même et qu’il serait temps de penser à ceux que nous avons lésés. Dès lors, la notion même d’amende honorable envers soi a pu devenir confuse. Certains pensaient probablement qu’avec ce genre d’amende honorable, ils devaient “se récompenser” pour leur abstinence ou tout autre forme de réussite personnelle. Ils se sont peut-être “récompensé” en s’offrant des choses qu’ils n’avaient pas les moyens de payer ou en cédant à d’autres formes de compulsion. En réalité, la façon de faire amende honorable envers soi-même consiste à arrêter de se comporter de manière irresponsable ou destructrice. Nous devons identifier nos manières de créer nos propres problèmes – c’est à dire, les préjudices que nous nous infligions – par notre incapacité à endosser une quelconque responsabilité personnelle. Lorsque nous ajoutons notre nom à la liste, nous pouvons inclure les dommages que nous avons causés à notre propre image, à notre santé, à nos finances, etc.

Parlons aussi d’une situation délicate que beaucoup d’entre nous ont affrontée. Qu’en est-il si, à son insu, nous avons fait du tort à notre parrain ou notre marraine, sachant que tout sera probablement découvert lors de l’examen de notre liste . Dans une telle situation, il est souhaitable de consulter un autre membre de la fraternité, dont nous respectons le rétablissement, par exemple le parrain ou la marraine de notre parrain ou de notre marraine.

Extrait de l’ouvrage de Narcotiques Anonymes,
Guides de travail des étapes de Narcotiques Anonymes,
édition 2002, p. 87. à p. 89.
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Faire la liste des personnes que j’ai lésées en indiquant de quelle manière précise je leur ai fait du tort ?

Réponse à venir…


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