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Deuxième étape (1/7)

L’espoir

L’espoir que nous apporte le travail de la deuxième étape remplace le désespoir dans lequel nous nous trouvions en débutant le programme. Chaque fois que nous avons essayé de chercher une issue possible à la dépendance (comme par exemple la médecine, la religion ou la psychiatrie), nous avons découvert que cela ne nous menait pas loin, qu’aucune de ces méthodes n’offrait suffisamment d’efficacité. A bout d’idées et de ressources, nous nous demandions si nous trouverions un jour une solution à notre problème, et s’il existait réellement quelque chose qui pouvait « marcher » pour nous. Il est donc normal que nous ayons pu ressentir un peu de méfiance en venant pour la première fois à Narcotiques Anonymes. Nous nous sommes alors peut-être dit que cette méthode ne marcherait pas plus que les autres, ou tout au moins, ne donnerait pas pour nous de résultats significatifs.

Cependant, lors de nos premières réunions, quelque chose de remarquable se produisait en nous. Il y avait là des dépendants qui avaient consommé de la drogue comme nous, des dépendants qui, à présent, étaient abstinents et nous avons cru en eux. Nous savions que nous pouvions leur faire confiance. Ils connaissaient les fonds que notre maladie nous avait fait atteindre, pas seulement ceux que la consommation nous avait obligé à fréquenter, mais les fonds d’horreur et de désespoir qui s’étaient emparés de notre esprit chaque fois que nous avions consommé. Les dépendants en rétablissement que nous rencontrions dans NA connaissaient aussi bien que nous ces « extrêmes » car ils y étaient allés eux-mêmes.

C’est en nous apercevant que les membres, de ces réunions, dépendants comme nous, demeuraient abstinents et trouvaient une forme de liberté, que nous avons éprouvé, pour la première fois, un sentiment d’espoir. Il est peut-être né en restant avec eux après une réunion ou en écoutant l’un d’entre eux partager une histoire identique à la nôtre. Beaucoup d’entre nous se souviennent de ce moment, parfois bien des années après. C’est un moment que nous avons tous vécu.

Notre espoir grandit avec le rétablissement. Chaque fois qu’un nouvel aspect de notre maladie se révèle, sa prise de conscience douloureuse s’accompagne d’une vague d’espoir. Qu’importe la douleur dans la démolition du déni puisque, en compensation, il est comblé par quelque chose qui se rétablis en nous. Même si nous avons l’impression de ne plus croire en rien, nous avons foi en ce programme. Nous croyons que la raison peut nous être rendue, dans les moments les plus désespérés comme dans les domaines où la maladie se manifeste le plus.

Extrait de l’ouvrage de Narcotiques Anonymes,
Guides de travail des étapes de Narcotiques Anonymes,
édition 2002, p. 16. à p. 17.
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En quoi puis-je aujourd’hui placer mon espoir ?

La question de Dieu, tel que je Le conçois, de la puissance supérieure, telle que je la conçois, ne pouvait être limpide à mon arrivée dans les salles. Or afin d’intégrer rapidement le message de NA il me fallait clarifier ces sujets. J’ai donc initialement pris le groupe comme puissance supérieure. Il était évident pour moi que je parvenais collectivement à atteindre un résultat individuel que je n’escomptais plus. La fraternité NA m’est devenue très chère, j’y ai placé mon espoir.  


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