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Première étape (7/9)

La capitulation

Il y a une énorme différence entre résignation et capitulation. La résignation est ce que nous ressentons lorsque nous prenons conscience que nous sommes dépendants, sans avoir encore accepté le rétablissement en tant que solution à notre problème. Longtemps, avant d’arriver à Narcotiques Anonymes, bon nombre d’entre nous se sont retrouvés dans cet état. Nous avons pu croire que notre destin était d’être dépendants, de vivre et mourir dans la consommation. La capitulation, en revanche, est ce qui survient après avoir accepté que la première étape est une chose bien réelle et que le rétablissement est la solution. Nous ne désirons plus que notre vie ressemble à ce qu’elle a été. Nous ne voulons plus revivre ce que nous avons vécu.

Extrait de l’ouvrage de Narcotiques Anonymes,
Guides de travail des étapes de Narcotiques Anonymes,
édition 2002, p. 9.
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Y a-t-il quelque chose qui m’effraie à l’idée de capituler ?

Dans le passé, la perspective de capituler et donc de ne jamais plus consommer était effrayante.

Je crois que l’idée de « renoncer à tenter de gérer ma consommation » fut la première clé de rétablissement offerte par la fraternité. Cette assertion induisait que je devais complètement cesser de consommer pour me rétablir. Je n’avais jamais eu cette idée simple par moi-même. En effet, je tentais en vain depuis 25 ans de gérer ma consommation. Cette idée, à la fois me terrifiait et me redonnait espoir. A la lueur de cet espoir, de cette compréhension de ma maladie, il m’a été donné 2 autres clés, des clés d’action. Ne se soucier de ne pas consommer « Juste pour aujourd’hui » et que de consommer « une fois était trop parce que mille fois jamais suffisant ».

Aujourd’hui, capituler est une évidence.

Qu’est-ce qui me convainc que je ne peux plus avoir une consommation heureuse ?

Je ne peux plus avoir une consommation heureuse parce que :

  • Je n’ai pas la possibilité de consommer avec modération ;
  • je ne supporterai plus les conséquences d’une consommation excessive ;
  • Je ne pourrais plus retourner d’où je viens.

Est-ce que j’accepte de ne plus reprendre le contrôle, même après une longue période d’abstinence ?

Je l’accepte sans réserve car j’ai la maladie de la dépendance à vie.

Puis-je commencer mon rétablissement sans une capitulation complète ?

La maladie de la dépendance est une maladie à l’issue binaire : c’est 0 ou 1, c’est blanc ou noir, c’est oui ou non, c’est consommer ou ne pas consommer. Tenant compte de cela, comment pourrais je commencer mon rétablissement sans une capitulation complète ? C’est impossible, je l’ai compris, je l’ai admis, je capitule donc complètement et sans réserves.

Quelle serait ma vie si je capitulais complètement ?

Cela reste à découvrir. Je me suis construit jusque-là avec les produits puisque je consomme depuis que je suis adolescent. Je parle ainsi le plus souvent de naissance plutôt que de renaissance. Il m’apparaît donc comme difficile d’anticiper ce que serait ma vie si je capitulais. J’envisage cependant une vie plus sereine, plus paisible, plus responsable.

Puis-je poursuivre mon rétablissement sans une capitulation complète ?

Il est impossible de me rétablir sans une capitulation complète. Aucune réserve ne peut demeurer si je ne veux laisser aucune prise à la maladie.


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