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Cinquième étape (5/7)

La nature exacte de nos torts

Une autre façon de s’assurer que la cinquième étape  » n’est pas une simple lecture de la quatrième étape « , est de se concentrer sur ce que nous sommes censés admettre : la nature exacte de nos torts. A propos de  » la nature exacte de nos torts « , il existe dans la fraternité une diversité d’expériences sur sa signification précise. Pour la plupart, nous convenons que, dans le travail de la cinquième étape, il est souhaitable de concentrer son attention sur ce qui se cache derrière les schémas de comportements liés à notre dépendance et les raisons qui nous ont poussés à agir comme nous l’avons fait. L’identification de la nature exacte de nos torts survient souvent pendant que nous sommes en train de partager notre inventaire. Souvent la répétition d’un même type de situation nous révèle la nature exacte de cette situation. Par exemple, pourquoi continuons-nous à préférer les personnes qui font bien peu de cas de nos intérêts ? Pourquoi continuons-nous d’entreprendre chaque relation comme s’il était hors de question de ne pas avoir le dessus ? Pourquoi nous sentons-nous menacés par toute nouvelle expérience qui se présente, et prenons soin de l’éviter ? Trouver le dénominateur commun à nos comportements personnels nous conduira directement à la nature exacte de nos torts.

A certain stade de ce processus, nous commencerons à appeler  » défauts de caractère  » certains schémas de notre comportement. Bien que l’examen minutieux du rôle joué par chacun de nos défauts dans l’entretien de notre maladie n’intervienne pas avant la sixième étape, il n’est pas mauvais de commencer dès à présent à se familiariser avec ce terme.

Extrait de l’ouvrage de Narcotiques Anonymes,
Guides de travail des étapes de Narcotiques Anonymes,
édition 2002, p. 57.
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En quoi la nature exacte de mes torts diffère-t-elle de mes actes ?

Expliciter la nature exacte d’une chose c’est définir ce qu’elle est dans le temps (puisque rien n’est immuable et que tout se transforme). En effet, la nature exacte d’une chose à un instant précis divergera (même faiblement) de la nature exacte de cette chose dans la durée. Par exemple, la nature exacte de la matière divergera dans ses états solide, liquide et gazeux tel un cube de glace placé dans un environnement de 100°C se transformant progressivement en eau, puis en vapeur.

De la même manière, la nature exacte de mes torts (à définir sur la durée) différera de mes actes (précis dans le temps).

Pourquoi dois-je admettre la nature exacte de mes torts, et pas seulement les torts eux-mêmes ?

Mes torts ne seront jamais que la partie émergé de la nature exacte de mes torts. En effet, en reprenant par exemple le raisonnement précédent, admettre la nature exacte de mes torts sous entend de les admettre sur la durée, en tenant compte de leur évolution, alors qu’admettre simplement mes torts sous-entend de les admettre uniquement à un instant donné. L’examen de la nature exacte de mes torts est plus précis puisqu’il faut observer dans le passé (origine, constitution), le présent (situation, état, composition) et l’avenir (devenir, évolution).


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