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Cinquième étape (7/7)

En route

Un des nombreux bénéfices qui découle du travail de cette étape est l’acceptation de soi. Nous voyons plus clairement qui nous sommes aujourd’hui, et nous nous acceptons sans réserve. Même si nous avons des lacunes dans certains domaines, ce n’est pas pour cela que nous ne valons rien. Nous nous apercevons que nous avons des qualités et des défauts. Nous sommes capables de faire beaucoup de bien et d’infliger beaucoup de mal. Nous voyons les aspects de notre personnalité qui nous rendent uniques et comprenons que, même dans ces pires moments, notre passé a souvent contribué à développer le meilleur de nous-mêmes. Pour la première fois, nous sommes capables de reconnaître que nous sommes, en cet instant, acceptables tels quels. Cependant, s’accepter tel quel pour aujourd’hui ne signifie pas qu’il faille se relâcher et cesser de faire des efforts pour s’améliorer. La véritable acceptation de soi implique d’accepter d’avoir des manques. Si nous pensions que notre croissance s’achevait ici, il ne s’agirait pas d’acceptation de soi mais de déni. Alors, nous reconnaissons nos manques et nous nous engageons à les amender. Si nous souhaitons montrer davantage de compassion, nous y travaillons en mettant en pratique le principe de la compassion. Si nous désirons une meilleure instruction, nous aménageons notre temps pour suivre des études. Si nous voulons voir s’accroître le nombre de nos amis, nous prenons le temps de développer nos relations.

Extrait de l’ouvrage de Narcotiques Anonymes,
Guides de travail des étapes de Narcotiques Anonymes,
édition 2002, p. x. à p. x.
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Dans quelle mesure le travail de la cinquième étape a-t-il augmenté mon humilité et l’acceptation de moi-même ?

Le travail de la cinquième étape repose sur un aveu fait à Dieu, à moi-même et à un autre être humain. Dans la mesure ou je souhaite ce travail sincère, je dois le réaliser honnêtement. Humilité et acceptation de moi-même auront donc été nécessaire à cette confession. L’humilité pour prendre conscience de ma condition et de ma place au milieu des autres et de l’univers. L’acceptation de moi-même comme seule issue de mieux être, pour aller vers le changement, pour opérer une détente dans les sentiments au fur et à mesure que j’avance vers l’actualisation de ma vie.

En terminant la cinquième étape, nous pouvons éprouver un sentiment de soulagement ; nous nous sommes débarrassés d’un lourd fardeau en partageant ce que nous avions précédemment mis tant d’énergie à vouloir cacher ou effacer. Il est vrai que nos « défauts disparaissent lorsqu’il sont mis en lumière ». Le fait de les mettre en lumière apporte un sentiment de liberté que nous éprouvons indépendamment des circonstances de notre vie

Il résulte du travail de cette étape un début de transformation dans la nature de nos relations. Nous avons particulièrement besoin de nous rendre compte à quel point nos relations avec nous-mêmes, avec une puissance supérieure et avec les autres se sont modifiées.

Comment le travail de la cinquième étape a-t-il modifié ma relation avec une puissance supérieure ?

A vrai dire, le travail de la cinquième étape n’a pas fondamentalement modifié ma relation avec ma puissance supérieure. Ce travail a bien entendu contribué à développer cette relation mais elle s’établit depuis bien plus longtemps qu’un mois d’écriture. Je dirais donc que ce travail de la cinquième étape est une action supplémentaire contribuant à consolider ma relation avec ma puissance supérieure. Une grande oeuvre restant une successions de petits actes.

Suite au travail de la cinquième étape, de quelle manière ma relation avec mon parrain ou ma marraine a-t-elle changé ?

La travail spécifique de la cinquième étape n’a pas changé d’une manière notable ma relation avec mon parrain. Par contre, le travail des étapes d’une manière générale ancre cette relation. Le moment du partage est un moment intime qui enrichit la relation de parrainage.

Dans quelle mesure le regard sur moi-même a-t-il été modifié ?

C’est dans une grande mesure que le regard sur moi-même a été modifié depuis que je suis engagé dans mon rétablissement. Très synthétiquement c’est le passage du rejet à l’acceptation, du dénigrement à la bienveillance, de la rigidité à la souplesse, de la révolte à la sérénité, de la brutalité à l’étreinte. J’ai beaucoup de gratitude aujourd’hui pour tout ce qui a contribué à placer de la tendresse dans mon regard.

Dans quelle mesure ai-je manifesté de l’amour et de la compassion envers moi-même et les autres ?

C’est dans une moindre mesure que j’ai manifesté de l’amour et de la compassion envers moi-même et les autres. Je reste une personne peut démonstrative de mes sentiments. J’intériorise beaucoup. Pourtant, je vois bien que globalement je prends davantage soin de moi et des autres. Les manifestations en sont multiples : je suis apaisé, j’accueille l’autre tel qu’il est, j’ai arrêté de fumer, je pratique l’écoute active, j’ai une égalité d’humeur, j’encourage les initiatives, je fais du sport,…

Malgré un sentiment de soulagement, la lassitude que nous éprouvons face à nos défauts de caractère a probablement atteint son point culminant. Cela nous conduit sans difficulté à un état de consentement, exactement ce dont nous avons besoin pour entamer la sixième étape !


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